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Bien comprendre les noms de pedigree chez le chien LOF

En tant qu’éleveur, il est essentiel d’accompagner les familles dans la compréhension du pedigree de leur chiot. Le nom inscrit au LOF ne se choisit pas à la légère : il suit des règles précises, à la fois administratives et culturelles, qui ont pour but de garantir la traçabilité, la cohérence et la valorisation du travail de sélection.


Voici les bases indispensables pour bien comprendre la logique des noms chez un chien inscrit au Livre des Origines Français.


1. Le nom de pedigree : l’identité officielle du chien


Chaque chien inscrit au LOF reçoit un nom de pedigree, c’est-à-dire son nom officiel, attribué par l’éleveur lors de la déclaration de naissance. Ce nom, qui restera inchangé toute la vie du chien, est utilisé dans :


  • le certificat de naissance,

  • le pedigree définitif délivré par la SCC,

  • les engagements en expositions,

  • les publications d’élevage,

  • les documents de saillie ou de reproduction.


Ce nom est composé :


  • d’un prénom commençant par la lettre de l’année (en France),

  • de l’affixe, c’est-à-dire le nom protégé de l’élevage.


Le nom complet ne doit pas dépasser 27 caractères (espaces compris), sauf exception validée par la SCC. Il est donc important de penser à l’harmonisation des noms au sein d’une portée, tout en respectant ces contraintes techniques.


2. L’affixe : la signature d’un élevage


L’affixe est un nom officiellement enregistré auprès de la Société Centrale Canine et de la FCI. Il constitue une marque de fabrique et une garantie d’origine, permettant d’identifier le lieu et le projet de sélection dont est issu le chien.


L’affixe peut apparaître :


  • en suffixe (après le prénom),

  • ou en préfixe (avant le prénom).


Ce choix est fait une fois pour toutes au moment du dépôt de l’affixe. Il est important de noter que seuls les éleveurs titulaires d’un affixe peuvent inscrire leurs chiots au LOF avec un nom de pedigree comportant cette “signature”.


3. Le nom d’usage : un choix affectif, sans valeur administrative


Les familles adoptantes utilisent souvent un nom d’usage, c’est-à-dire un petit nom choisi pour la vie quotidienne. Ce nom peut être différent du nom officiel, plus simple, plus affectif, plus pratique à appeler.


Ce nom d’usage n’a aucune valeur juridique ou cynotechnique, et il n’intervient jamais dans les documents officiels (expositions, reproduction, titres). Il cohabite simplement avec le nom de pedigree, sans le remplacer.


4. Présentation des origines : le père toujours en premier


Lorsque l’on écrit un pedigree ou que l’on évoque les origines d’un chien, la règle est stricte : on cite toujours le père en premier, puis la mère. Cette norme est universellement admise dans le milieu cynophile, et répond à une logique de lecture généalogique cohérente.


Exemple d’écriture correcte :

Chiot X, par [Nom du père] et [Nom de la mère]


Cette présentation s’applique également dans d’autres domaines de sélection animale, notamment dans le monde équestre, où la mention “par [père] et [mère]” est également la norme.


Cette hiérarchie ne reflète en rien l’importance respective des parents dans la qualité du chiot, mais elle constitue une convention de rédaction stricte, attendue dans tous les documents officiels, pedigrees, catalogues, bases de données, ou publications.


5. La lettre de l’année : une spécificité française


En France, la SCC impose une lettre officielle pour chaque année de naissance. Tous les chiots nés la même année doivent porter un prénom commençant par cette lettre.


Ce système existe uniquement en France et n’est pas utilisé dans d’autres pays où les noms peuvent être choisis librement.


Certaines lettres sont exclues en raison de la difficulté à former des prénoms usuels (K, Q, W, X, Y, Z). Ainsi, l’alphabet n’est pas suivi strictement d’année en année.


Ce système permet, entre autres, d’identifier rapidement l’année de naissance d’un chien à partir de son prénom officiel.


6. Orthographe et lisibilité : attention aux conventions


Il est recommandé de respecter certaines conventions typographiques lors de l’écriture des pedigrees :


  • Majuscule au début du prénom et de l’affixe ;

  • Pas d’abréviations non officielles ;

  • Aucun caractère spécial ou chiffre arabe (*, @, 2, etc.) n’est autorisé

  • Longueur maximale : 27 caractères, espaces compris.


Les chiffres romains (II, III, IV…) sont quant à eux autorisés, notamment pour distinguer un chien d’un autre portant le même prénom dans une lignée ou pour rendre hommage à un ancêtre. Ils doivent être utilisés avec cohérence, sans abus, et ne signifient pas nécessairement un lien de filiation directe. Ils sont surtout symboliques, mais acceptés officiellement.


Il est recommandé de préserver une certaine harmonie dans les noms au sein d’une portée, à la fois sur le style, la longueur et la prononciation. Cela contribue à la lisibilité des pedigrees et reflète la rigueur de l’élevage.


Conclusion


Le nom de pedigree n’est pas un détail : c’est l’identité officielle du chien, le reflet de son origine, de sa lignée, et du travail de sélection mené par l’éleveur.

Comprendre les règles qui le régissent permet de mieux lire un pedigree, de mieux communiquer sur les origines d’un chiot, et de donner du sens à l’histoire de chaque chien.


L’usage veut que l’on présente toujours le père avant la mère, que l’on respecte la lettre de l’année en France, et que l’on distingue bien le nom d’usage du nom de pedigree.


Ce sont des repères fondamentaux pour tous ceux qui souhaitent aborder l’élevage avec rigueur, clarté et professionnalisme.

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